Je pensais, en créant ce site Internet que le terme de « psychologie » englobait suffisamment d’éléments pour y intégrer tous les sujets individuels ou de société importants.
Mais les évolutions actuelles invitent à distinguer la santé mentale de la psychologie.
Et, au regard des situations personnelles douloureuses qui se partagent, il était temps pour moi aussi de faire progresser mon travail et mes interventions vers des sujets aussi passionnants que complexes.
Qu’appelle t’on santé mentale ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
La santé mentale est une composante essentielle de la santé et représente bien plus que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux.
Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
On va considérer 3 dimensions de la santé mentale :
– La santé mentale positive
qui recouvre le bien-être, l’épanouissement personnel, les ressources psychologiques et les capacités d’agir de l’individu dans ses rôles sociaux.
– La détresse psychologique réactionnelle
qui, comme son nom l’indique, vient en réaction, après un évènement déclencheur (deuil, séparation, traumatisme, choc etc.).
Cette détresse plus ou moins marquée a besoin d’un temps pour être intégrée, assimilée, digérée.
Elle ne provoquera pas forcément un besoin de prise en charge thérapeutique.
C’est le phénomène de résilience. Un peu comme un gros hématome qui peut se résorber seul.
Mais parfois, une aide, un soutien psychologique facilite ce processus pour une amélioration plus profonde.
Une prise en charge est indispensable quand la situation perdure et crée une souffrance plus sévère, handicapante.
– Les troubles psychiatriques de durée variable :
Si le terme « psychiatrique » est assez angoissant, il faut simplement se souvenir qu’il s’agit d’une branche de la médecine, comme on parle de dermatologie ou gynécologie.
D’ailleurs le mot « psychiatrie » trouve son origine dans les mots grecs « psyché » pour « l’âme / souffle de vie » et « iatros » pour « médecin ».
Il ne s’agit pas, comme je l’ai beaucoup entendu dans mes débuts de carrière de « médecine pour les fous ».
Ici, on se réfère donc à des classifications diagnostiques renvoyant à des critères, à des actions thérapeutiques ciblées, et qui relèvent d’une prise en charge médicale bien spécifique à chaque trouble psychiatrique.
Depuis le COVID et les conséquences des différents confinements mais aussi grâce à des prises de conscience majeures des populations, la santé mentale est devenue un facteur prioritaire au même titre que la santé physique.
Prendre en charge la santé mentale revient à accroître la santé des personnes a aussi un impact économique.
Les troubles mentaux présentent un très large spectre, allant des troubles légers et ponctuels à des troubles sévères, chroniques et invalidants.
Les troubles mentaux représentent l’un des principaux fardeaux en matière d’années de vie perdues en bonne santé.
En France, les « maladies psychiatriques » associées à l’ensemble des « traitements chroniques par psychotropes » (dont les anxiolytiques et hypnotiques) représentent 14 % des dépenses totales et le premier poste de dépense de l’Assurance Maladie. Ils représentent la première cause d’années vécues avec une invalidité. Ils sont responsables de 35 à 45 % de l’absentéisme au travail.
Ainsi, on peut trouver des observatoires, des données régulières sur la santé mentale.
Il y a même une journée mondiale de la santé mentale.
Sont concernés surtout, les jeunes, les futures mères et les travailleurs/travailleuses avec les différentes problématiques de la souffrance au travail.
A retenir:
La santé mentale représente bien plus que l’absence de troubles mentaux.
La santé mentale fait partie intégrante de la santé : il n’y a pas de santé sans santé mentale.
La santé mentale est déterminée par de nombreux facteurs : socio-économiques, biologiques et environnementaux, dont l’environnement de travail. Les conditions de travail sont en effet un déterminant important de la santé mentale.
La dépression est l’une des principales causes d’incapacité.
Environ la moitié des troubles mentaux se manifestent avant l’âge de 14 ans.
Il existe des stratégies et des interventions intersectorielles d’un bon rapport coût/efficacité pour promouvoir, protéger et recouvrer la santé mentale.
Aussi, j’aborderai ici des thèmes précis comme
La dépression
L’anxiété
Les TCA ou troubles du comportement alimentaire
Les troubles psychotiques
Le suicide
La souffrance au travail et le burn-out
Les traumatismes et ses conséquences…